Jour 17, 22 juillet : safari à Udu Walawe (Out of Sri Lanka)
La nuit fut courte, mais tout le monde est motivé et s'habille bien vite pour être dans le hall de l'hôtel à 5h30 ce matin. Quand Thomas secoue Eliott en lui disant : "Réveille-toi, il faut qu'on parte voir les éléphants dans la savane", il ouvre les yeux immédiatement et répond : "Est-ce qu'on va les caresser ?" L'hôtelier nous a préparé deux paniers de pique-nique pour emporter nos petits déjeuners. Mieux vaut que les chacals et les crocodiles nous dévorent bien grassouillets !
Dehors nous attendent deux gros 4x4 (bon d'accord, ce sont des "Tata", mais impressionnants tout de même !). Le jour n'est pas encore levé et il fait un peu frisquet en t-shirt... D'autant qu'il se met à pleuvoir alors que nous quittons à peine la ville !!! Heureusement, le temps de parcourir la quinzaine de kilomètres qui nous sépare du parc d'Uda Walawe, le temps s'éclaircit. Nous rencontrons notre premier éléphant sauvage avant même l'entrée de la réserve, il se repaît tranquillement d'herbes le long du lac et de la route. Nous apercevons aussi de magnifiques paons, ainsi que deux chacals ! L'excitation est donc à son comble lorsque nous entrons enfin dans le parc lui même.
Un guide monte avec nous mais on n'a jamais compris si c'était inclus ou obligatoire, surtout que c'est nous qui lui avons montré la plupart des choses rencontrées...
Nos chauffeurs sont soit très attentionnés, soit très précautionneux pour leurs 4x4 et ils s'engagent tout doucement sur les pistes, évitant soigneusement chaque ornière, contrairement aux autres véhicules qui foncent un peu comme des malades mais sont certes beaucoup plus défoncés que les nôtres. Bien vite nous croisons les premiers paons et les premiers éléphants, mais le clou du safari ne va pas tarder à arriver, au bord d'une belle mare où s'ébrouent paisiblement une cinquantaine de buffles.
Il y a là plusieurs jeeps qui ne tardent pourtant pas à partir alors que nous faisons le choix de rester un peu pour profiter de la magnifique lumière qui arrive avec le lever du soleil et du crocodile qui soudain pointe son museau hors de l'eau et semble espérer un bon steack (sans frites) pour son petit-déjeuner.
Quand soudain débarquent une femelle éléphant et son petit qui toutefois sont un peu effrayés pour s'approcher de l'eau. Déjà quelle émotion !
Mais ce n'est qu'un début car cela va bientôt être le défilé avec 3 ou 4 familles qui vont débarquer avec de tous jeunes éléphanteaux de 2 à 3 mois seulement d'après notre guide ! Et tout le monde s'abreuve et se douche à qui mieux mieux au milieu des buffles alors que rode toujours le croco !
Notre guide souligne combien nous sommes chanceux ! Les cartes mémoires se remplissent à toute vitesse d'images et de vidéos qui devraient être très sympas...
Après cela nous sommes presque blasés avec les autres rencontres... Au menu quand même des aigles et leurs nids, un varan grimpeur au beau milieu d'un tronc ou encore un singe roux qui file trop vite avant de poser.
Nous allons jusqu'au bord du lac principal de la réserve pour prendre le petit déjeuner devant un magnifique paysage sur fond de montagne.
En saison sèche (août - septembre), les crocodiles migrent ici alors que les mares s'assèchent.
Au retour, Théo prend son courage à deux mains et demande en anglais au guide si on peut retourner voir le crocodile, donc nous refaisons le crochet par la mare et c'est l'occasion de découvrir une tortue ignorée la première fois et de revoir des martins pêcheurs bleus.
Et bien voilà un safari rondement mené ! N'est-ce pas les gars ?
Il est l'heure cependant de dire au revoir aux éléphants et à leurs copains.
De retour à l'hôtel, il est encore temps d'un dernier bain pour les enfants pendant le rangement des sacs avant de rejoindre la gare et monter dans le bus avec les allemands en direction de Tangalle, petite station balnéaire au milieu de la côté sud. Nous entamons là la dernière phase de notre étape Sri Lankais où nous espérons découvrir les charmes de la côte sud en remontant tranquillement en 4 nuits vers Negombo et son aéroport si toutefois la météo nous en laisse le loisir. Et là c'est un peu la loterie car c'est encore la mousson dans cette partie du pays.
Nous prenons notre déjeuner dans le bus comme souvent. Thomas voit se déclencher un hoquet dès que le niveau d'épices atteint son seuil de tolérance, et là en l'occurrence, les samossas sont particulièrement relevés, ce qui fait exploser de rire la dizaine de petits collégiens montés quelques minutes auparavant ! Après 1h30 de bus plutôt pépère, nous nous installons au Viraj´s Garden, au bord de la baie de Tangalle, charmante guest house recommandée par notre hôte d'Haputale. Bon choix car la maison est coquette et très bien tenue avec une recherche de service et de qualité, comme à Awinco rest. Le site web indique qu'une association française les a aidés, après le tsunami, à reconstruire cette guest house.
Le jeune homme qui s'occupe de tout est aux petits soins et nous emmène, après l'orage, en tuk-tuk sur une plage de l'autre côté du port qui paraît plus appropriée pour se baigner pour les enfants car il y a de gros rouleaux sur la nôtre. Mais aujourd'hui c'est la fête de la pleine lune, jour férié, et la plage est bondée de sri lankais qui se baignent le plus souvent tout habillé ou presque.
Nous nous installons pour que les gars barbotent un peu au bord mais nous nous retrouvons assez vite chassés par un nouvel orage, qui sera heureusement de courte durée. Une fois les glaces en mains, nous nous faufilons entre les dizaines de Sri Lankais qui quittent eux aussi la plage.
Nous rentrons tranquillement à pied en traversant le centre : le clou du spectacle sera ce serpent aquatique trouvé par Thomas (pour changer !) nageant au milieu des détritus de la rivière, environ 80 cm de long. Les enfants sont ravis...
Nous posons les sacs à la chambre et filons finalement à notre plage pour prendre un bain mémorable dans les rouleaux. Ils dépassent parfois les 2 mètres et se forment magnifiquement à un rythme soutenu.
Après un excellent dîner, comme toujours, à la guest house, ce sont eux qui, toute la nuit, vont, au choix, nous bercer ou nous empêcher de trouver le sommeil, surtout avec la pluie tambourinant sur les tuiles. Quels rêves vont habiter nos esprits après tant d'animaux sauvages ?...