Jour 18, 23 juillet : apprécier la côte sud

Réveil bien matinal grâce à la pluie et à l'océan ! Mais ce n'est pas bien grave car de toute façon il faut bien blogger un peu et à la fraîche ça se fait bien ! D'aucun préfèrent le hamac...

L'excellent petit-déjeuner avalé (pour une fois le thé est à la bergamote), le soleil se lève et nous décidons, avant de reprendre notre route, de visiter notre plage.

Des pêcheurs viennent de rentrer et trient leur filet sous l'œil amusé des touristes qui les aident à remettre à l'eau les prises trop petites ou immangeables (Nemos, poissons coffres qui bien entendu sont tout gonflés, etc.) ou sous l'œil médusé des amoureux de notre belle planète qui découvrent effarés qu'il y a deux fois plus de détritus en tout genre que de poissons dans la nasse... Le pire, c'est qu'ils jettent tout sur le sable donc la prochaine marée va tout remettre à l'eau ! C'est malheureusement le lot de tous les pays en voie de développement ou semi-développés pour qui ce n'est pas une priorité, même si cela leur apporterait indéniablement un plus côté tourisme qui reste dans bien des cas leur principal apport de devises. Nos sauveurs de poissons se démènent...

Ce couplet économico-écologique étant passé, nous poursuivons la balade, les grands sur le sable, les 3 crevettes batifolant dans l'écume. Les vagues sont encore plus belles qu'hier et c'est une promenade bien vivifiante.

Nous quittons notre charmante guest house (toujours en construction et amélioration) pour la gare routière où nous entamons notre trajet côtier vers Matara où nous devrons changer de bus pour Mirissa.

En chemin nous traversons une ville où se préparent les festivités du lendemain pour la pleine lune, la Pereira, et nous croisons plusieurs éléphants sur des camions, qui vont sûrement être mis à l'honneur dans des défilés.

Cela tombe bien, nous atteignons la première étape pile-poil à l'heure où nos estomacs nous alertent, donc Karine s'installe sur le parapet du bord de mer, face à l'îlot qui abrite un temple, accessible par une passerelle à haubans, et attaque le Blédichef avec Eliott tandis que les hommes (les vrais) partent en quête de nourriture dans cette terre hostile qu'est le marché installé autour d'une décharge (sic)... La chasse fut bonne car le chef de la meute revient avec un nouveau fruit, l'anuna ou anoda (orthographe à vérifier, ce n'est que du décodage de dialecte cingalais...). Gros comme une petite pomme, d'aspect extérieur ressemblant à un durian élimé et mou, il s'ouvre tout seul en deux à la main et libère des petites gousses blanches délicieuses et très sucrées enfermant un petit noyau. Cela ressemble quelque peu au goût au Mangoustan de Malaisie, qu'on trouve ici également (pas de photo, on les a dévorés avant...).

Le temps de cette escapade, le vent a malheureusement ramené l'énorme nuage noir qui pointait son nez à l'horizon et nous devons remballer à la hâte la fin de notre repas pour nous précipiter dans la gare routière avant les premières gouttes de ce qui sera un de nos plus mémorables orages du séjour !

Qu'à cela ne tienne, nous récupérons de nos émotions durant les quelques kilomètres qu'il nous reste. Nous avons choisi un petit hôtel en bord de plage avec une piscine plutôt sympa pour les enfants, dans la petite bourgade de Mirissa qui marque le début d'une série de bons spots de surf. Notre baie, que nous allons visiter avant que la nuit ne tombe, est balayée par de beaux rouleaux et comporte quelques rochers qui lui donne un petit côté Piriac, les cocotiers en plus...

Il y a surtout un îlot qui était il y a quelques années encore un refuge de perroquets (Parrots ´ Rock) mais qui est maintenant devenu un promontoire à touristes... Ceci dit, l'endroit est très bien pour dominer les 2 baies qui s'étendent de part et d'autre et observer les pêcheurs du soir dans leurs petites jonques traditionnelles.

Après un décrassage en règle, nous partons explorer LA rue et chercher un restaurant : nous suivons les conseils du Routard et choisissons l'Ocean Moon, à 500m de chez nous. Le type a la gentillesse de nous prévenir qu'il y aurait environ une heure d'attente, mais cela en valait la peine car Karine mangera le meilleur thon de sa vie et Thomas un excellent curry de crevettes. Il faut bien dire que depuis plusieurs années, nous avons rarement été décus par les recommandations du Routard... 
Retour par la plage à la lampe frontale et au lit pour pouvoir profiter de la journée de demain.