Jour 16, 21 juillet : on descend de la montagne...
Ce matin, Thomas a décidé de prendre le petit déjeuner Sri Lankais. Peut-être que ça aidera à passer les courbatures du footing de la veille ! Hier soir il a voulu prendre au dîner une soupe aux herbes et il s'est fait rire au nez car ce n'était pas un plat du soir, d'où l'idée de l'essayer le lendemain matin accompagné des autres spécialités. Outre les herbes, il y a de l'ail, du lait de riz et du lait de coco mais ça reste globalement salé, donc ça aurait été tout aussi bien pour le soir ! Avec cela des "rottis", sorte de galette épaisse d'on ne sait trop quelle farine, accompagnées de dahl (le curry de lentilles, plutôt doux et sucré) et un curry de poulet avec oignons et piment. Il commence à se préparer ça façon fajitas, mais se fait à nouveau rire au nez car a priori on doit plutôt déchiqueter des bouts de rotti qu'on trempe ensuite dans les currys... Bon, ça tient quand même bien au ventre et ces quelques forces permettent de descendre les sacs remballés au bord de la route pour attendre le bus.
Comme nous l'avait dit notre hôte, les bus sont fréquents, mais ce n'est qu'au bout du cinquième environ que nous réussissons à monter dedans car les autres sont soit clairement bondés et ne s'arrêtent pas, soit moyennement pleins mais le chauffeur n'a pas envie de se charger de boulets (nous !) avec nos gros sacs... Et pour la première fois, on nous fait non seulement payer plein pot pour cinq places (d'ordinaire on en paie 2 ou 3 pour toute la famille), mais en plus on nous demande un supplément pour les sacs qui seront chargés dans le coffre à l'arrière du bus (autant dire la soute à charbon vu l'état dans lequel nous récupérerons nos sacs qui se décalquent sur nos T-shirts ensuite...). Le chauffeur conduit comme un dingue, double dans les virages sur les routes de montagne, a une totale confiance en son klaxon et ses freins... Karine espère que son petit déj´ va rester bien accroché à l'estomac... D'autres parviennent malgré tout à s'assoupir...
En tous cas, ce n'est pas aujourd'hui que nous pourrons profiter du paysage dans ces conditions. Pourtant au fur et à mesure que nous descendons ce dernier change considérablement et laisse peu à peu place à des rizières en terrasses bordées de bananiers qui n'ont rien à envier à celles de Bali. Impossible de photographier les plus belles avec ce dingue de chauffeur... Pour une lointaine idée : ceci.
Nous arrivons à bon port au bout d'une heure et demie, dans la ville de Pelmadulla, où nous en profitons pour faire la pause pipi syndicale comme toujours et nous restaurer sur le pouce avant de prendre un autre bus vers notre destination du jour, Embilipitiya. Nous sommes apparemment comme toujours une curiosité pour les sri lankais qui ne se lassent pas de nous observer pique niquer sur le quai du bus ou donner à Eliott son Bledichef et sa compote à boire... C'est sûr qu'entre ça et nos tartines de pain de mie fourrées à la banane, l'exotisme n'est pas forcément là où on l'imagine !
Théo râle car il se fait régulièrement toucher les cheveux et "en a marre d'avoir des cheveux porte bonheur" et trouve qu'Eliott n'a " vraiment pas de chance de se faire attraper tout le temps par tout le monde" ! C'est donc après un deuxième trajet d'une heure et demie - où cette fois nous aurons le temps de profiter du paysage vu que le chauffeur ne semblait disposer que de 2 vitesses - que nous rejoignons notre terminus. Nous traversons une zone dont la spécialité doit être l'oreiller car la route en est bordée !
Encore un bon 800 mètres d'efforts à porter les sacs sous un soleil de plomb et nous arrivons enfin à l'hôtel. Vide comme bien souvent...à l'exception d'un couple de français (encore !) qui voyage avec leur petite Lila de 5 ans, et d'un couple de jeunes allemands francophones. Nous sympathisons autour de la petite piscine et décidons de dîner ensemble le soir, et de nous regrouper aussi pour la sortie du lendemain.
La baignade est fort appréciée par toute la famille et nous donne déjà un avant goût du safari du lendemain alors qu'une dizaine de singes s'approchent tout près de nous pour chipper des bananes directement dans les arbres et qu'Oscar nous dégote des perroquets verts dans le jardin ! Saurez-vous trouver où se cache le singe dans l'image ?
Après un sympathique dîner "en ville" (quasiment aucun resto !), on ne traîne pas pour coucher la troupe car demain, réveil à 5 heures du matin... Sur le chemin, une vache semble farouchement opposée à la campagne électorale et arrache consciencieusement les affiches une à une !
