J19 – Ubud, ses singes, ses rizières, ses commerces

Nous nous réveillons à 7h15, maisThomas, dès 6h 15, est en route pour aller voir les rizières au lever du soleil. Notre rue, Jalan Kajeng, est une des rues principales d'Ubud, perpendiculaire à la rue commerçante, mais elle est aussi à 2 pas de la campagne : il suffit de remonter à pied un peu au-dessus de notre hôtel et au bout de 300 m, la rue s'arrête et laisse place à un décor champêtre : seule une bande de ciment continue pour permettre aux mobylettes de poursuivre à travers champs.

Les rizières en terrasses apparaissent alors, même si sur ces collines la pente est plutôt douce, sans cascade de terrasses abrupte. Ce n'est donc pas hyper spectaculaire, mais la lumière du petit matin, les oiseaux (ibis blancs) et les hommes déjà au travail donnent tout son charme à ce paysage matinal.

Le réseau d'irrigation est impressionnant : partout de petites rigoles, certaines aménagées en pierres et ciment, d'autres creusées directement dans la terre. Le soleil éclaire progressivement les miroirs dans lesquels se reflètent les paysages.

Le circuit fait environ 4 km et échoit dans la ville, en empruntant un tout petit passage de 60 cm de large entre une échoppe et un restaurant.

Au retour, toute la famille est réveillée et se précipite au restaurant, au milieu de notre jardin, de ses glougloutements, criquets et effluves d'encens, pour avaler quelques calories en prévision de la longue marche du jour. Aujourd'hui nous partons en effet à pied découvrir Ubud, sa forêt sacrée de singes et son marché. Chaque matin au petit déjeuner se déroule un petit rituel Constantin : le découpage des cachets de Malarone (l'anti-paludisme) pour les diluer dans le biberon. C'est la meilleure solution trouvée après avoir essayé pendant quelques jours (pendant qu'il avait de la fièvre) de les diluer dans de l'eau et de lui "injecter" à l'aide de la pipette du Doliprane. Il aime bien le Doliprane, mais il a vite compris que c'était plutôt un truc dégueu qu'on mettait dans la pipette...

Nous faisons un premier petit arrêt en bas de notre rue, dans le jardin du Café Lotus qui, comme son nom le laisse supposer, arbore deux bassins ornés de lotus. Un jardinier est en pleine taille d'entretien.

En coupant la rue principale, nous sommes émerveillés par une nouvelle procession au sein de laquelle un petit garçon et une petite fille de 8 ou 10 ans en tenue d'apparat son portés sur des trônes dorés accompagnés d'une musique envoutante.

Nous poursuivons vers le sud de la ville, le long de Sacred Monkeys Forest Street qui, comme son nom l'indique, aboutit à un petit coin de forêt habitée par 605 macaques à longue queue.

Ils font le bonheur des enfants et amusent aussi les grands, sauf quand ceux-ci se décident, dans un coin abrité, à sortir un rambustan du sac à dos pour faire un petit encas... Mauvaise idée ! Thomas se fait attaquer par un jeune mâle, bientôt suivi d'une dizaine d'autres ! Le plus téméraire lui saute sur le bras et lui arrache le fruit en beauté... Trop dégoutés, mais on aurait du s'en douter... Le site bénéficie bien sûr d'un temple, mais également d'un second dédié aux crémations, auquel est accolé un petit cimetière où reposent des singes sous des petites tombes avec leur nom gravé dessus !

Après cet intermède "vie sauvage", nous nous restaurons à l'Ubud Terrace avant d'aborder un autre monde sauvage : le marché ! Le restaurant nous accueille, comme beaucoup ici, avec une rosace de fleurs coupées flottant dans une vasque d'eau.

Ce n'est pas vraiment le marché local, mais le marché permanent du centre ville sur Jalan Raya Ubud, destiné à arnaquer les touristes. Ici les prix démarrent sur une base de x10 dans la plupart des cas. On joue le jeu mais ça devient quand même un peu lourd à la fin... Reste que l'ambiance est typique, les échoppes sont encore plus petites et plus serrées que dans les souks d'Afrique du Nord !

Les couleurs sautent aux yeux, les parfums ennivrent (mais parfois ce sont juste les égouts...).

Enfin, c'est à faire une fois, et puis on y a trouvé du café Luwak à 5 fois moins cher que dans les plantations... Sur le chemin du retour, nous assistons sous une pagode aux préparatifs de la grande cérémonie qui se déroule le 28 juillet. Ici ce sont des vaches noires aux liserés dorés qui sont alignées.

Un papa et son jeune garçon de l'âge d'Eliott se propose de montrer à Théo comment jouer de la flute dont il vient de faire l'acquisition.

Nous remontons déposer nos achats à la chambre et les plus jeunes plongent dans la piscine après le goûter (cf. les traces sur Eliott...).

Tandis que le plus vieux repart pour un trek dans les rizières, version longue de 6 km pour le coucher du soleil.