Jour 21, 26 juillet : wild life & tropical rain

L'hôtel accepte gentillement de nous laisser la chambre la matinée ce qui va nous permettre, après un petit-déjeuner tout aussi royal que l'hôtel, de partir en excursion jusqu'au midi. Le départ ne se fera qu'après le nourrissage des énormes carpes du bassin intérieur du lobby pour les plus grande joie des enfants. Le bassin comporte d'ailleurs une intéressante "île" artificielle qui représente le Sri Lanka et son relief : parfait pour se rendre compte de ce que nous venons de parcourir.

300 roupies de tuk-tuk plus tard, nous voilà sur les bords de la rivière Bentota, à 4 km de là, où nous allons embarquer pour deux heures de safari à la découverte de sa faune et de sa flore.

Comme la chance nous sourit souvent en safari, le soleil va règner toute la matinée et la pêche va être bonne ! Dès l'embarcadère 3 varans Water Monitor aiguisent l'appétit des gars et en particulier de notre docteur es varans, alias Oscar ("sa meilleure journée" !). Ce n'est que le début puisque selon son décompte officiel, ce seront 19 bestiaux que nous rencontrerons, tantôt alanguis dans les branches, tantôt nageant, parfois profitant des pelouses des belles villas (beaucoup d'allemands parait-il).

Aigles, cormorans et Martin-pêcheurs peuplent aussi les environs. Nous faisons un arrêt obligé auprès d'un gars qui a capturé un bébé crocodile de 2 mois qui doit lui rapporter gros en photos (encore que nous ne croisons qu'un seul autre bateau de toute la matinée).Tout le monde y passe. Bon ça c'est fait ! Ça change des serpents...

Nous poussons jusqu'à un bras de la rivière où s'étendent des nénuphars, la fleur nationale, qui nous vaut quelques colliers comme lors de la balade en éléphant à Habarana. Les reflets de la mangrove sont magnifiques.

Au retour, sur l'autre berge, belle rencontre avec un serpent vert arboricole à tête pointue que Théo et Oscar veulent s'empresser d'attraper.

Puis notre bonne étoile nous sourit à nouveau car après 2 autres bébés crocos, nous rencontrons enfin un gros spécimen de 2,50m qui se laisse approcher et photographier, ce qui est très rare d'après notre skipper car au bruit du bateau ils plongent aussitôt et nagent plus loin habituellement. Chanceux que nous sommes !

Il nous reste à traverser une lagune naturelle, véritable cathédrale de palétuviers vieux de 300 ans.

Nous longeons les rives où se trouvent quelques habitations dans la jungle et nous voilà de retour sur la terre ferme.

Nous retrouvons nos bagages et les enfants profitent une dernière fois de la piscine avant le départ.

Alors que nous réglons la note, un orage éclate et nous fait sortir parapluies, Kway et protections de sacs à dos avant de nous engager à l'extérieur vers l'arrêt de bus... Au moins 3 bus refusent de nous prendre (sans doute au vu du volume de la troupe det de ses bagages...) avant qu'un minibus intercity ne s'arrête. Ce sera plus cher mais si on ne veut pas attendre indéfiniment nous n'avons pas à hésiter. Nous grimpons, trempés comme des soupes et essayons de sécher d'ici Colombo, la capitale où nous devons changer de bus. Après une brève accalmie, la pluie redouble de violence et certaines rues des faubourgs de Colombo sont complètement inondées !

La capitale est une grosse ville, très agitée, dotée d'un trafic qui n'a rien à envier aux autres capitales, sauf que c'est dans le style local bien sûr !
Nous atteignons la gare centrale et trouvons rapidement notre bus 240 pour Negombo. Le trajet pour Negombo est assez similaire à celui dans Colombo car  il y a une sorte de continuité urbaine sur la quarantaine de kilomètres à parcourir. Nous avons fini par sécher à la suite du premier trajet avec le soleil qui est finalement revenu...

A l'approche de la ville, on sent que l'ambiance ici n'est pas comme dans le reste du pays... Il y a une agitation particulière liée au fait que c'est la dernière étape pour la plupart des voyageurs avant de reprendre l'avion. Par conséquent, cela paraît beaucoup plus occidentalisé. Le bus nous débarque en bordure du centre à la gare routière et aussitôt un tuk-tuk nous saute dessus pour nous proposer ses services. "Oh là ! Mon ami ! As-tu vu que nous étions cinq, avec autant de sacs et une poussette ? Il te faut trouver un collègue pour t'aider...", "No Sir, no problem, no problem !" Et nous voilà à monter, alternativement avec les sacs dans un ordre très étudié, un par un dans le tuk-tuk, Théo finissant par prendre place au guidon entre les jambes du chauffeur ! Nous voilà partis pour 3 ou 4 km en direction de notre hôtel.

Une perle comme ça, nous la réservons tout de suite pour le lendemain soir afin de gagner l'aéroport. Notre Paradise Holiday Village est comme tous les hôtels ici : une usine à touristes, néerlandais de préférence, dont certains passent même plusieurs jours dans les environs tant c'est bien de se sentir presqu'à la maison... Beurk ! Une nuit nous suffira bien pour découvrir un peu la ville et nous préparer à notre premier vol de retour. En attendant, nous profitons de cette fin d'après-midi à la piscine plutôt spacieuse avant d'aller diner dans une sympathique petite échoppe de la rue. C'est pas le bonheur ça, Eliott ?