Jour 13, 18 juillet : retour vers Kandy, en bus... ou pas

Ce matin nous ne trainons pas car nous espérons quitter l'hôtel aux alentours de 9 heures. Dernier petit déjeuner au bord de la plage dans notre restaurant dont le service, toujours très sympathique, n'était jamais très violent. Pour sa crêpe à la noix de coco, Thomas a du attendre 30 min après la commande alors qu'il n'y avait personne d'autre. Y z'ont du aller acheter une poule et la faire pondre !

Notre zoologue en herbe (vous avez deviné ?), nous trouve pendant ce temps là un magnifique lézard (ou un caméléon ?? Avis aux amateurs, car on ne l'a pas vraiment vu changer de couleur au gré de ses déplacements).

Aucun taxi n'est disponible, nous louons donc les services de deux tuk-tuks pour nous faire faire un tour rapide de Trincomalee avant de quitter cette côte pour revenir au centre de l'île pour les prochains jours. La visite est vite expédiée... On nous dépote 30 secondes sur le bord de la route pour voir à distance le port, le premier du pays, et le cinquième plus grand port en eaux profondes naturel au monde.

Nous poursuivons ensuite en direction du fort Frederick, érigé en 1623 et désormais affecté à une base militaire. Nous pensions y pénétrer pour jeter un œil rapide mais les chauffeurs de tuk-tuks nous disent que ce n'est pas la peine, sauf si on leur file une rallonge, auquel cas ils nous font traverser le fort pour nous conduire au temple hindou situé au sommet. Ben voyons...

Ce fort fait face à la plage de Trinco, que les guides décrivaient comme étant à éviter mais elle se révèle plutôt charmante avec une belle anse de sable fin.

Bref, notre "balade" est déjà terminée et nous rejoignons la gare routière. Pensant disposer de plus d'une heure avant le départ du bus vers Kandy, Karine et les enfants vont tranquillement flâner au marché juste en face et en profitent pour acheter quelques fruits à grignoter pendant le trajet de cinq heures en bus...

Thomas les rejoint bien vite pour les faire revenir à la gare car en fait le bus part tout de suite et les bagages sont déjà chargés ! L'avantage de prendre le bus à la gare d'origine, c'est qu'on est à peu près sûr d'y trouver une place assise et de pouvoir ranger nos sacs près du chauffeur. Nous voilà à rouler en ville, où l'animation est grande et où l'on croise le Sri Lankais toujours armé de son parapluie : quand ce n'est pour éviter les gouttes, c'est pou se protéger du soleil.

Celui-ci cogne bien dehors justement mais heureusement, le bus est entièrement climatisé grâce aux fenêtres et surtout aux portes qui restent ouvertes en permanence ! Nous avons amplement le temps de profiter du paysage à l'allure où avance le véhicule - un bon 40 km/h quand il est bien lancé... Mais bon, aujourd'hui nous ne prévoyons rien d'autre que d'effectuer ce trajet, on a le temps... Et ça tombe bien, car au bout de la troisième heure, une fois le bus archi bondé de passagers, notre bus s'arrête soudain au bord de la route et le chauffeur descend pour ouvrir le capot du moteur... Nous apprenons que les freins sont morts et que quelqu'un doit venir nous dépanner. La quasi totalité des passagers descendent pour monter à bord d'autres bus à destination de Kandy qui empruntent cette route assez fréquemment. Nous hésitons à faire de même car ces bus sont bondés et nous cinq avec les bagages, c'est sûr, ça va être coton de trouver de la place, même debout. Notre chauffeur qui nous avait demandé de patienter pour le dépannage revient rapidement nous dire qu'on ferait peut être quand même mieux de trouver un autre moyen de transport...

Nous voilà donc sur le bord de la route en pleine campagne et en plein cagnard à espérer voir passer un bus pas trop chargé pour poursuivre notre route... Qu'à cela ne tienne, au bout de cinq minutes à peine, un taxi s'arrête et nous propose de nous conduire à Kandy. Il vient de déposer des clients à Dambulla et doit faire le chemin inverse à vide, donc nous propose un prix vraiment mini pour le coup. Nous étions prêts à attendre le prochain bus, mais après tout, ce sera beaucoup plus simple comme ça... Nous voilà repartis pour deux heures de route, les fenêtres ouvertes pour profiter des paysages et s'intoxiquer des gaz d'échappement de la circulation... Les yeux piquent tant l'air est pollué! Nous connaissions déjà cette route mais il est toujours amusant d'y observer la vie bouillonnante qui la borde, comme ces ventes de fagots de bois qu'on rencontre régulièrement.

Nous arrivons enfin à notre guest house vers 16h. Réservé la veille par email, nous sommes ravis de découvrir un établissement propre et coquet, ça change de ce que nous avons vu jusqu'à présent, pourtant dans des catégories similaires voire supérieures (par exemple, premier hôtel où nous n'aurons pas à réclamer de draps ou de serviettes de toilette). Certes il n'y a pas de piscine au grand dam des enfants, mais c'est très proche de la gare, ce qui nous importait pour prendre notre train tôt demain matin. 
Nous profitons de cette fin d'après-midi pour nous promener un peu autour du lac que nous n'avions pas eu trop le temps de voir de jour la semaine passée et faisons quelques emplettes au supermarché en prévision de la journée du lendemain, que nous passerons essentiellement dans train. Voici le rayon des lentilles et du riz, produits de base ici.

On a un peu de mal à saisir l'atmosphère "paisible" décrite dans les guides tant la ville est bruyante (circulation très dense, corbeaux qui piaillent par centaines, etc.). Bien sûr, passage obligé chez le glacier pour les 3 loustics qui réclament un goûter après ce long trajet (et passage obligé aussi du t-shirt et du short d'Eliott au Mir Express en rentrant...). Nous passons rapidement par le marché aux fruits et légumes encore bien animé en ce début de soirée.

Puis nous rentrons à l'hôtel pour décrasser tout ce petit monde et nous installer à table puisque nous avons réservé le diner à la guest house, dont la cuisine est vivement recommandée dans le guide du routard entre autres. Et effectivement, nous sommes servis comme des rois !

Velouté de potiron pour tous, suivi de frites-légumes/poulet frit pour Théo et Oscar et délicieux assortiment de curry, riz, poulet, salade, etc. pour Karine et Thomas.
Et c'est le ventre bien rempli que les trois petits s'endorment enfin après quelques batailles de polochons sous les injonctions au silence de leurs vieux...