J13 Mangsit-Gili Meno, vive les Robinsons !

Nous nous réveillons dans notre bungalow en bambou, typique construction "sasak", impatients d'en découvrir les alentours à la lumière du jour. La végétation est luxuriante, de magnifiques petites allées de sable traversent le Santai beach inn.

Au bout du jardin, un muret de pierre percé d'une porte insolite sur l'horizon nous sépare de la mer, qui nous arrose copieusement à chaque grosse vague !

Pendant que nous nous en amusons et qu'Eliott s'en effraie ("Peur ! Peur !"), notre petit-déjeuner est servi dans la hutte sur pilotis (bale) où une table centrale est entourée de matelas et coussins, une appétissante assiette de petits gâteaux à la noix de coco servis avec des tranches d'ananas.

Eliott se régale de quelques morceaux de fruit, Thomas craint que sa portion ne soit pas suffisante, Théo fait la moue et Oscar renverse son assiette en faisant une galipette sur les coussins... La journée commence bien.

Le jardinier profite du petit matin pour s'occuper de son joli parc : il balaie, arrose, taille et évacue ses coupes devant la belle entrée.

Nous devons déjà quitter cette sympathique étape pour poursuivre notre chemin. Nous faisons appeler un "Blue bird taxi"' , la compagnie de taxi officielle du coin pour nous conduire au port de Bangsal et rejoindre ensuite la petite ile de Gili Meno. Hier soir nous avons demandé les tarifs à la réception de l'hôtel, qui nous annonçait une course à 200 000 IDR, gloups. Mais après renseignements auprès du taxi de l'hôpital et au restaurant, on nous oriente vers ces taxis officiels, qui ne coutent que 60 OOO IDR, comme quoi, ce n'est jamais inutile de s'informer...

Le littoral est magnifique, là encore différents des autres régions vues jusqu'alors. Mention spéciale aux vaches dans les champs de noix de coco et celles qui regarde la mer tellement elle est belle !

La route serpente le long de la côte, montant et descendant au gré des collines et laisse apercevoir un magnifique paysage. A l'arrêt sur un promontoir, nous pouvons jeter un oeil à notre destination du jour : les 3 îles Gili, et en particulier la notre, Gili Meno, celle du milieu.

Comme nous l'avions lu dans les guides, le taxi nous arrête sur un parking à un petit kilomètre du port où bien sûr moult porteurs et carrioles à cheval nous harcèlent à peine le pied posé par terre. Les voitures privées vont sans problème jusqu'au port (en payant...), nous en croiserons beaucoup, mais pour les taxis et les bus, c'est le racket organisé (tout comme il y a systématiquement au moins deux types postés à chaque entrée de plage ou parking pour racketter toutes les voitures à l'entrée ou la sortie...). Enfin, vu notre petite troupe et son chargement, nous sommes bien contraints d'emprunter un de ces "cidemos". Nous chargeons les sacs et les enfants dans la carriole et les suivons à pied. Ils sont ravis de ce petit tour à cheval et on a bien du mal à faire descendre Eliott, bien décidé à prolonger la balade !

Le petit monsieur de la carriole tente dans un premier temps de nous arrêter un bon 200-300 mètres avant le port là où sont postés les innombrables rabatteurs qui veulent nous vendre des billets pour la traversée, alors que le bureau de vente officiel se trouve bien évidemment un peu plus loin... on ne se démonte pas, on laisse le chargement et les enfants dans la carriole et on poursuit, il est bien obligé de nous suivre, on n'a pas encore payé...   HA!!!

Le port est assez animé car tout ce qui va sur les 3 îles part d'ici : il y a un balai incessant de bateaux tous plus chargés les uns que les autres.

Le prochain bateau public ne partant pas avant 90 minutes, nous décidons de faire affaire avec un type qui nous y conduira un peu plus vite (et un peu plus cher, en ramassant en rab 2 autres touristes italiens très sympas qui reviennent d'un trek de 3 jours sur le volcan Rinjani ...).

Une trentaine de minutes plus tard, nous débarquons sur la plage  Gili Meno, pas de ponton, il faut sauter avec les bagages... Là encore, à peine posé le pied par terre qu'on nous saute dessus pour porter nos bagages et nous conduire à cheval (aucun véhicule motorisé sur l'ile). Les petits ont bien pris le pli et refusent poliment et on repart avec notre chargement, 800 mètres sous un soleil de plomb à s'enliser dans le sable (enfin surtout la poussette et les 2 sacs à roulettes). En chemin Karine croise un petit serpent en bord d'allée, qui selon un local est "just a little bit dangerous". Bon ben OK, on va pas trop trainer et on va peut- être même remettre ses tongs des fois qu'on marcherait sur un de ses congénères...

Nous atteignons donc la "Amber house" en nage en se disant que décidemment, le paradis ça se mérite ! Jugez plutôt : une petite maison en bambou sur pilotis, deux chambres, deux salles de bain à ciel ouvert, un balcon avec des fauteuils et des hamacs, le tout à 15 mètres de la mer... (et pour environ 12€ la nuit...). L'eau (quand il y en a) n'est bien sûr pas chauffée et les coupures d'électricité sont fréquentes, mais bon, onn’ est pas venus pour prendre des douches chaudes ou regarder la télé non plus ;-)

Après un déjeuner au petit resto de l'hôtel, nous filons à la plage, malheureusement, entre temps le ciel s'est couvert et c'est marée basse... Thomas part donc seul pour une première sortie snorkeling car il faut marcher et nager pas mal jusqu'au récif (il croisera la première tortue !). Theo et Oscar barbotent avec masque et tuba dans le peu d'eau accessible devant nous. Ils sont tout de même ravis d'y découvrir des beaux poissons, des étoiles de mer, oursins et autres "vers de mer". Eliott profitera de la fin d'après-midi pour faire une petite sieste tandis que Thomas enfile son cuissard de footing pour faire le tour de l'ile en courant... Nous achevons cette première journée sur Gili Meno par un diner au "Yaya warung", un petite gargote familiale à quelques centaines de mètres de notre bungalow, où nous dinerons haut-perchés sur un petit bale face à la mer, totalement noire, mais dont nous entendons le bruit des vagues. Retour guidés par la lampe de poche de Théo et tout le monde au dodo après une bonne razzia de spray anti-moustiques ! Pour les photos de l'île, patientez jusqu'à demain, on ne va pas tout dévoiler d'un coup !  :-)