Discovery landing and other good stuff – 20 avril 2010

Publié le par KTTO

Personne ne s’est envoyé dans l’espace cette nuit (car la précédente, Thomas a quand même ramassé Oscar par terre, sans que ça l’ait réveillé !) dans un rêve de fusée… Mais nous avons mis le réveil à 7h20 car la première tentative d’atterrissage de Discovery est prévue à 7h34. Nous sautons sur la télé, qui annonce que la tentative est repoussée à 9h08 à cause d'orages au large, à une trentaine de kilomètres. Cela nous rassure doublement : d’une part parce que le second spot d’atterrissage possible, à Edwards en Californie, est abandonné et d’autre part parce que nous avons prévu de retourner ce matin au Astronauts Hall of Fame du Kennedy Space Center que nous n’avons pas fait hier (le billet du KSC, y donne droit aussi et est valable 7 jours pour une seconde admission), ce qui va nous rapprocher de la zone et nous donne encore plus de chance d’entendre l’entrée de la navette dans l’atmosphère.

Comme nous quittons notre Days Inn pour rentrer à Fort Lauderdale ce soir, il nous faut tout remballer dans la voiture, et comme atterrissage = beau temps, c’est en short, tongs et lunettes de soleil que nous (re)partons à la conquête de l’espace.

PAY 7869Nous arrivons à 9h pile au AHOF et sommes les premiers (et les seuls !) à franchir la porte, demandant aux hôtesses si on a une chance de voir la navette atterrir : elles nous indiquent un coin de pelouse, à la sortie du bâtiment où on pourrait être dans l’axe du complexe avec une vue à peu près dégagée. A peine fini de discuter que retentissent les 2 bangs gigantesques de l'entrée dans l'atmosphère de Discovery. Pour l'anecdote technique, il faut savoir qu'avant d'y entrer, le commandant de bord lui fait faire un « tête à queue » et allume les moteurs, de sorte à voler en arrière et la freiner au maximum pour ne pas qu’elle se désintègre en entrant trop vite, au risque de voir sa température s’élever trop, puis refait demi-tour pour rentrer, les zones sensibles du nez, des ailes et du fuselage étant protégées par des tuiles d’isolation thermiques hi-tech et se poser comme un avion.

Nous courrons alors vers la pelouse, excités, car il ne s'écoule d'environ 1 minute entre les bangs et l'arrivée ! Et là, magie, après avoir scruté des oiseaux ou des avions, un plus gros apparaît au loin, venant du sud, à une quinzaine de kilomètres devant nous et se pose à Cape Canaveral.

PAY 7851Wouah ! Grosse émotion et grande satisfaction d’avoir vécu ça, surtout au moment où les quelques privilégiés sur le toit de bâtiment derrière nous se sont mis à crier et applaudir. Ils les aiment leurs astronautes, les Ricains !

Ce n’est pas le tout, mais nos astronautes en herbe ont le Hall of Fame rien que pour eux, alors on file maintenant faire les différentes expériences, essayer les différents modules lunaires ou spatiaux.

PAY 7856PAY 7858Thomas est le seul à entrer dans le G-Force Simulator, centrifugeuse qui vous emmène à bord d'un avion de chasse qui décolle et manque de s'écraser et vous fait encaisser 3,5 G. Oups ! Et bien ça lui a filé la gerbe pour le reste de la matinée cette affaire ! Au décollage, les astronautes encaissent 4G.

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Après la technologie (et avoir crashé 2 fois une navette spatiale à l’atterrissage…), passons à la nature ! L’intérêt du KSC est d’être implanté sur une île immense qui est restée, du coup, quasiment inhabitée et non urbanisée, à l’exception des installations spatiales. Elle est donc très sauvage et préservée et la réserve de Merritt Island présente de belles surprises. Au travers d’une route (le mot exact est plutôt « piste ») de 10 km au sein des marais, nous allons à la rencontre d’oiseaux (aigles notamment), alligators, tortues, serpents papillons que nous nous évertuons chacun, par la fenêtre, à débusquer, si possible des espèces que nous n’avons pas encore vues, ou apercevoir dans la nature ce que nous avons vu dans les parcs. Petite revue de détail :

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Les aigles planent au dessus de nos têtes et nous pouvons apercevoir plusieurs nids, très imposants.

PAY 7918Karine nous débusque la seule tortue que nous verrons ce matin, cachée dans les herbes rouges d'une mare.

PAY 7913Nous décidons, avant de reprendre la route du sud, charmés par cette réserve où nous avons découvert des paysages de marais assez différents des Everglades.

PAY 7920Toutefois, nous décidons de pousser encore un peu plus au nord pour aller pique-niquer au ponton d’observation des lamentins. Ce n’est plus la saison, mais on ne sait jamais… Et bien nous en a pris, puisque pas moins de 5 énormes spécimens viennent nous faire un petit coucou, quelques roulades et ploufs. Mais ici, pas question de plonger avec eux, ni même de s'approcher du bord. Donc nous nous contentons, avec en mémoire nos ébats aquatiques de Crystal River, d’observer ces magnifiques mammifères en danger.

PAY 7936Ca y est, cette fois nous longeons la Space Coast en direction du sud, avec pour objectif de faire un arrêt plage en route. Nous envisagions un petit snorkel sur les restes d’un galion espagnol, mais la Ranger de l’entrée du beach park de Sebastian nous rappelle qu’il nous faut un drapeau de plongeur, car il y a bien sûr des jetskis partout… 8$ l’entrée de la plage où ne resterions au plus qu’une heure, plus le temps de trouver un magasin de plongée (nous sommes un peu au milieu de nulle part…), nous abandonnons l’idée et nous rabattons sur une plage gratuite, côté océan (car nous sommes à nouveau sur la barrière d’îles située à 2 ou 3 kilomètres de la « vraie » côte de Floride). Pas de regret (si ce n'est que depuis le pont que nous empruntons et qui surplombe la zone, Thomas aperçois un dauphin...), car ce sera la plus belle baignade depuis le début du séjour, dans de gros rouleaux d’écume où Thomas s’éclate avec Théo et Oscar pendant que Karine fait bronzette.

PAY 7939Nous quittons après quelques kilomètres encore la Highway A1A qui longe toute la côte Est, pour retrouver une autoroute qui nous mène à Palm Beach, la station chicos du nord de Miami. Effectivement, les villas sont encore plus imposantes et plus belles que celles de Key West ou Naples… Donald Trump en a construit une à 100 millions de $ ! Mais ici, point de canaux, donc pas possible d’avoir son bateau près de sa villa... Il y a tout de même une marina et la modeste barcasse des flics laisse augurer des vedettes qu'on y trouve, les spécialistes de moteurs comprendront...

PAY 7951Et voilà, après cette magnifique journée, nous approchons de la maison et nous nous retrouvons de nuit, sous un énorme orage qui laisse indifférents. Nous retrouvons Ricco et Pucci, nos chihuahuas préférés, fruits et bouteille de vin déposés par Otto à notre attention. On ne vous avait d’ailleurs pas présenté les lieux.

PAY 7958Karine appelle Iberia pour confirmer notre vol. Le Miami-Madrid de vendredi est confirmé, le Madrid-Paris confirmé…jusqu’à vendredi matin ! Peut-être serons-nous obligés de visiter Madrid ? Au dodo pour récupérer si de nouvelles aventures nous attendent !

Publié dans Holidays

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N
<br /> On a suivi tout le grand voyage, notre bilan carbone est excellent, les commentaires de Karine nous permettent de nous enrichir made in Floride.... A bientôt en tous cas.<br /> <br /> <br />
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