J26 - Pasir Putih en junkung, dernières baignades en eaux turquoise...
Comment passer cette ultime journée sur l'ile de Bali autrement qu'en mer ?
La veille nous avons trouvé de jeunes balinais sur la plage qui nous ont proposé de nous emmener faire du snorkeling sur les petits ilots juste en face de Candidasa (Gili Mimpang, Tepekong et Biaha), puis de nous conduire à Pasir Putih, une belle plage de sable blanc nichée derrière une colline rocheuse, qui contraste sur cette côte de sable et galets noirs.
Après un bon petit déjeuner dans le jardin tropical, sous des manguiers croulant de fruits et à proximité d’un gros bouddha qui amuse Eliott, nos chauffeurs arrivent.
Nous avions prévu en effet que les gars viennent nous chercher, sauf qu’ils arrivent… en scooter ! Déjà ça va moyen avec les enfants, mais en plus nous avons décidé de changer d’hôtel le lendemain, donc il y a tous nos bagages…Nous convenons avec eux qu’ils aillent déposer nos bagages au nouvel hôtel, tout proche de l’embarcadère, et nous les retrouvons à pied.
C’est l’occasion de longer à nouveau le bassin de nénuphars dont les fleurs étaient fermées hier soir et qui, bordé d'une école, amuse une floppée de pêcheurs de grenouilles en herbe.
La houle est assez forte et le temps couvert, les conditions ne sont pas idéales pour le snorkeling, dommage. Déjà, l'embarquement est assez sportif avec les vagues qui explosent sur la jetée qui nous abrite...
Près de l’îlot central où nous nous amarrons, il y a surtout énormément de courant qui tend à nous éloigner du bateau vers des récifs où s’écrasent de grosses vagues.
Thomas préfère ramener Théo et Oscar au junkung au prix d’un crawl bien appuyé. Les gars croiseront tout de même une petite tortue (et Karine juste de beaux poissons !) ; nous sommes copieusement arrosés durant la vingtaine de minutes nécessaires pour rejoindre notre prochain arrêt...
Pasir Putih est un endroit difficile d'accès par la route mais attire néanmoins pas mal de monde qui arrive plutôt pour l’heure du déjeuner car c’est assez tranquille vers 10h quand nous accostons sur la plage. Il y donc tout autant de warungs et vendeurs de babioles... Voici ce que le Guide du Routard décrit comme "pas du tout touristique" avec un "petit warung pour déjeuner" :
Ça doit faire un bail qu'ils n'ont pas foulé le sable blanc de Pasir Putih les rédacteurs du guide...
Après que Thomas eut aidé les types à pousser notre junkung sur le sable, le gars de notre bateau nous conduit direct vers le warung de son choix...en nous indiquant les chaises longues avec matelas. Sentant le coup venir, on lui demande si c'est inclus, "yes" nous répond-il de concert avec la serveuse des lieux.
L'endroit est bien agréable pour profiter de dernières baignades dans l'eau turquoise (et chaude !), sauter dans les vagues et faire des pâtés de sable.
Nous déjeunons tout au bord de l'eau, Eliott en profite pour faire des roulades dans le sable entre deux cuillerées de Bledichef... Ou quand notre petit poulet se prend pour un chicken nugget...
Thomas part régler l'addition, et là devinez quoi... On nous facture la location de 4 chaises longues ! Karine (spécialiste réclamation de la famille !) retourne s'en plaindre en rappelant qu'ils nous avaient précisé que non seulement cela était inclus mais qu’en plus on en a utilisé que 3 et récupère la valeur de 4 jus de mangue. Non mais ! Touristes certes, mais pas pigeons pour autant. Nous avons été un peu déçus par l'attitude de nombreux indonésiens qui systématiquement essaient de gratter toujours un peu plus ou harcèlent le touriste à chaque occasion. Un article du Monde lu durant notre séjour à Ubud mettait justement en exergue les dérives du tourisme de masse à Bali avec un développement anarchique, déséquilibré (le nombre de voiture croit beaucoup plus vite que celui des routes) et en dépit des traditions culturelles. Nous avons en effet vu cette nouveauté citée par l’article : à l’aéroport de Denpasar, certains hôtels ou agents de voyages viennent accueillir leurs clients avec des colliers de fleurs de frangipaniers typiques de … Hawaii ! Du grand n’importe quoi…
La mer est beaucoup plus clémente pour la navigation au retour. C'est l'arrivée au port qui s'avère plus aventureuse ! Les gars nous avaient dit qu’on devait repartir à 14h. Or dès 13h30 il nous demande de reprendre la mer. Nous avons donc quitté la plage un peu plus tot que prévu, vers 13h45 le temps de plier et charger, mais malgré tout, la marée est trop basse et notre junkung racle le fond (aïe aïe aïe les coraux ! Mais cela ne semble guère soucier nos matelots...). Nous réussissons à nous frayer un passage dans un étroit chenal quelques minutes plus tard, poussés par les deux matelots qui ont sauté dans l'eau. Nous voilà bien rentrés !
Il n’est pas 14h30 quand nous arrivons à l’hôtel, donc il nous reste une bonne partie de l’après-midi pour profiter du jardin, magnifique et arborant quelques belles orchidées, et de sa « plage », plutôt pour ses chaises longues que pour son sable fin, car ce n’est pas vraiment le cas, toute la côte ayant été bétonnée de digues depuis le développement de la station balnéaire…
Thomas et Théo partent tenter un snorkel, qui s’avèrera plutôt être du rampage aquatique dans 30 cm d’eau. Une belle petite murène croisée tout de même.
Oscar et Eliott préfèrent taper des poses dans un bateau.
Ou jouer aux éternels Angry birds sur l’iPhone de Papa…
Une fois le soleil bien décliné nous retraversons notre beau jardin en quête d’un goûter tout en faisant un peu de shopping face à l’hotel histoire de remplacer dans les sacs les kilos de nourriture d’Eliott qui ont été engloutis ces 4 dernières semaines.
Et ici, pour finir la journée, à défaut d’un coucher de soleil, on profite d’un lever de pleine lune !
